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Sébastien en Chine 劉子劍在中國
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4 janvier 2016

Deux Français au Hanyuqiao

 

 

 

Rencontre avec les deux candidats français à la 8e édition du concours international de chinois Hanyuqiao pour les collégiens-lycéens.

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C’est à Kunming, capitale du Yunnan, que nous rencontrons Nils Foix-Colonier et Corentin Stephan, les deux candidats français. Nils, 17 ans, vient de Nantes, Corentin ,19 ans, de Bordeaux. Ils représentent la France à ce grand concours annuel organisé par l’Institut Confucius où se retrouvent près de 400 candidats de 80 pays différents.

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Ils sont en Chine depuis 15 jours. Ce n’est pas leur première fois puisque Nils y a passé « plus de la moitié de sa vie jusqu’à aujourd’hui » comme il dit : ses parents étaient professeurs au lycée français de Beijing de 2005 à 2014. Il a donc vécu en Chine de 7 à 16 ans. Aujourd’hui, il fait une terminale S au lycée Jules Verne de Nantes, fait chinois en section orientale, et se prépare à rentrer en prépa MPSI.

Corentin a lui aussi déjà vécu en Chine. Il a participé à un échange entre le lycée Montaigne de Bordeaux et la Wuhan Foreign Language School en 2013. « J’ai passé 10 mois dans un lycée chinois et le weekend dans une famille d’accueil. J’étais en totale immersion », nous explique-t-il. Son père travaillait également à Shenzhen. Corentin fait actuellement une prépa ECS et y continue le chinois en LV2.

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L’important, c’est de participer

 

Malgré leur emploi du temps bien chargé d’élèves de terminale et de prépa, ils ont quand même souhaité participer au concours. C’est après une sélection individuelle en France courant mai, qu’ils ont été retenus parmi les 65 candidats pour former une équipe : « En fait, on n’a pas vraiment eu le temps de répéter ni de se voir avant la compétition parce qu’on n’habite pas dans la même ville. On ne s’est préparé que deux jours », nous explique Nils. Mais peu importe, « l’important c’est de participer » et c’est dans cet esprit que nos deux candidats sont allés au Hanyuqiao.

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« À la différence de certains pays qui s’investissent beaucoup pour faire gagner leurs candidats et les font répéter plusieurs mois à l’avance, on n’a pas eu trop de pression et on a pas mal improvisé. C’est surtout parce que notre emploi du temps à l’école ne nous permet pas de trop nous investir dans le concours. », nous explique Corentin, dont les livres et cahiers envahissent le bureau de la chambre où nous les rencontrons. Finalement, ils sont arrivés 9e sur les 26 équipes européennes. Plutôt pas mal pour un continent dont le nombre d’équipes est le plus important et où la Russie écrase un peu tout le monde avec le nombre d’équipes (4) qu’elle envoie au concours. « On se dit que sans préparation véritable et beaucoup d’improvisation, arriver à se classer 9e, c’est déjà bien. », ajoute-t-il.

Alors, même s’ils n’ont pas réussi à se qualifier pour les épreuves finales, les visites et les rencontres avec les autres candidats compensent : « C’est rare d’avoir l’occasion de trouver 80 pays différents réunis dans un même endroit et d’avoir l’occasion de rencontrer autant de gens pendant deux semaines dans un pays si lointain que la Chine. Je crois que ce genre de concours, ça n’existe nulle part ailleurs », commente Corentin.

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L’ONU en miniature

 

Et c’est vrai que lorsque l’on arrive à l’hôtel de l’École normale du Yunnan où sont basés les candidats, on a l’impression qu’il s’y tient une réunion internationale : on entend parler toutes les langues, on voit des costumes de tous les pays et lors de la finale télévisée, on se rend compte du nombre de pays représentés au nombre de drapeaux différents agités par le public.

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La logistique déployée pour l’organisation du concours est également impressionnante. Il faut s’imaginer une armada de 400 candidats, professeurs-accompagnateurs, bénévoles chinois et caméramans qui se promènent dans Beijing et Kunming pour les visites. Il faut s’imaginer le nombre de chambres à réserver, le nombre de bus et de billets d’avion pour acheminer toute la smala jusqu’aux endroits des visites et faire le trajet Beijing-Kunming. Et il faut voir le dispositif sécurité déployé autour des jeunes : policiers avec boucliers, camions blindés et gardes à l’entrée de l’hôtel.

Le grand gala de la finale, apothéose du concours, où les cinq candidats finalistes s’

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