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Sébastien en Chine 劉子劍在中國
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5 janvier 2016

La gourmandise est un vilain défaut !

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En Chine, il y en a pour tous les goûts.

 

Que vous soyez un fin gourmet 美食家 (měishíjiā) ou que fassiez la fine bouche 挑食 (tiāoshí), que vous mangiez comme quatre 大胃王 (dàwèiwáng) ou plus littéralement que vous soyez un « roi de l’estomac », ou encore un « gros mangeur » 吃货 (chīhuò), vous trouverez ce qu’il vous faut en Chine. Car ici, la culture gastronomique 饮食文化 (yǐnshíwénhuà) est un art et un mode de vie.

 

D’ailleurs, ne dit-on pas 吃饭了吗?(chīfànlema ) « avez-vous mangé ? » en guise de salutation quand on se croise dans les rues Mais n’allez pas croire que la personne qui vous salue va vous inviter au restaurant 饭店 (fàndiàn) si vous répondez non. Cette préoccupation pour votre appétit et le salut de vos entrailles n’est que pure politesse.

 

Cela en dit long sur l’importance que les Chinois donnent à la nourriture 饮食 (yǐnshí). Un dicton rappelle d’ailleurs que « le peuple a pour ciel le manger » 民以食为天 (mínyǐshíwéitiān), et le mot harmonie 和 (hé) est composé du composant des céréales 禾 (hé) et de la bouche 口 (kǒu), ce qui montre bien que manger n’est pas qu’une question de « se remplir l’estomac » 填饱肚子 (tiánbǎodùzi) mais aussi une question politique et sociale. Si tout le monde mange à sa faim 大家能吃饱 (dàjiānéngchībǎo ), alors l’harmonie règne 则天下太平 (zétiānxiàtàipíng).

 

Une série de « politiques » ont donc été mises en place en Chine à cette fin : la politique du « thé grossier et de la nourriture insipide » 粗茶淡饭 (cūchádànfàn), qui signifie en réalité un repas frugal. C’est une formule de politesse utilisée par les Chinois lorsqu’ils vous invitent à manger. Puis la politique des « trésors de la montagne et des délices de la mer » 山珍海味 (shānzhēnhǎiwèi) qui désigne en fait un repas pantagruélique et délicieux et même pire, vous avez le « repas complet mandchou et chinois » 满汉全席 (mǎnhànquánxí) qui consiste en une centaine de plats. Puis vous avez la politique des « repas familliaux » 家常菜 (jiāchángcài), des « plats secrets » 私房菜 (sīfángcài), des « plats campagnards » 农家菜 (nóngjiācài) et enfin la politique des « huit grandes cuisines » 八大菜系 (bādàcàixì) qui sont en fait les cuisines provinciales les plus connues de Chine et qui désignent la cuisine du Shandong 鲁菜(lǔcài), du Jiangsu 苏菜(sūcài), du Guangdong 粤菜(yuècài), du Sichuan 川菜(chuāncài), du Zhejiang 浙菜(zhècài), du Fujian 闽菜(mǐncài), du Hunan 湘菜(xiāngcài) et de l’Anhui 徽菜(huīcài). C’est surtout la façon de cuisiner 烹饪手法 (pēngrènshǒufǎ) et le goût 口味 (kǒuwèi) qui les différencient.

Allez donc les goûter vous-même. Une fois repu, vous pourrez alors dire « quand on a bien mangé, on n’est plus nostalgique de son pays » 吃饱了不想家 (chībǎolebúxiǎngjiā), car les Chinois croient que bien se nourrir évite l’animosité, les colères et la nostalgie. On dit aussi que pour « attraper un homme, il faut d’abord attraper son estomac » . Visiblement, pour les Chinois, l’estomac 胃 (wèi) est la source de tout bonheur.

 

 

Allez à Beijing manger du canard laqué 烤鸭 (kǎoyā), faites-vous péter la panse avec du porc au caramel糖醋里脊 (tángcùlǐjī), goinfrez-vous de rouleaux de printemps 春卷 (chūnjuǎn), plat typique du Sud de la Chine, dévorez les dim-sum 广东小吃 (guǎngdōngxiǎochī) à Guangzhou, faites-vous pà

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