Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sébastien en Chine 劉子劍在中國
Archives
14 juillet 2010

Torpeur estivale

 

 

Ce matin, c'est le soleil qui est venu me reveiller. Chaque jour, presque inconsciemment, je scrute mon horizon d'immeubles pour savoir le temps. Aujourd'hui : soleil, le balcon de mon voisin du dessus etait arrose de lumiere et l'air sentait presque la rosee... Pour me nettoyer de la moiteur de la nuit, je me suis reveille sous une douche froide, puis j'ai commence a ranger un peu l'appartement toutes portes ouvertes, dans les courants d’air frais.

 

Pour survivre en ete, il faut se lever tot, faire les provisions avant que le soleil ne devienne trop mechant. Alors, avant onze heures, on voit dans la rue des gens qui courent comme s’ils jouaient a cache-cache avec le soleil. Vers onze heures, je commence a fermer l'appartement a la lumiere et a bloquer toutes les entrees pour empecher ces bouffees d'air chaud qui attaquent a midi d’entrer a l’interieur.

 

Leo est rentre vers onze heures peu avant le couvre-feu de l'apres-midi... On aurait dit un voleur recherche par la police.

 

A midi, rideaux tires, dans une atmosphere de penombre fraiche, nous avons commence a faire a manger. La veranda reste toujours chaude meme si j'ai installe un velum devant pour essaier de la proteger du soleil. Nous preparons les legumes assis sur la natte de mon lit. Depuis mon observatoire, je vois les plantes du jardin se fatiguer a vouloir se tenir debout dans cette chaleur infernale. Les belles-de-nuit sont des fleurs intelligentes, elles ne se fatiguent pas comme les roses a vouloir toujours etre belles, elles ne s'ouvrent que le soir, s'il fait assez frais pour elles.

 

L'apres-midi est comme une sieste sans fin, comme ces romans d’ete qui nous tiennent en haleine pendant des heures sans bornes sur la chaise longue dans l'ombre du tilleul au fond du jardin baigne dans cette atmosphere epaisse de chaleur. Cette chaleur qui nous empeche de faire quoi que ce soit d'autre que nous ralentir. Alors les minutes passent indecises comme les pages de ce livre sur le lit, ouvertes comme les cheveux ebouriffes d'un baigneur allonge sur la plage. Langoureusement, en se berceant dans le souffle du ventilateur elles disseminent subrepticement leur pollen venu d’autre contrees. Invisible, il flotte dans l’epaisseur mouvante et nous berce de sonorites eloignees.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publicité
Commentaires
Sébastien en Chine 劉子劍在中國
Publicité
Sébastien en Chine 劉子劍在中國
Newsletter
8 abonnés
Publicité